La transition énergétique et le transport en autocar
Dans le cadre de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte de 2015, les secteurs du transport doivent adapter leur fonctionnement en faisant le choix de carburants moins polluants pour leurs véhicules. L’objectif visé est de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). À compter de 2020, la moitié du renouvellement du parc devra se faire au moyen de véhicules à faibles émissions. Le gazole est encore à l’heure actuelle le carburant le plus courant et le plus rentable en terme de coûts pour les transporteurs. Quelles sont alors les possibilités qui s’offrent au transport en autocar et qui permettraient de faire une transition énergétique réussie et efficace ?
Les technologies de transitions
Le carburant paraffinique GTL (gas to liquid) et le biocarburant HVO (huiles végétales hydrotraitées) sont des solutions qui peuvent être mises en place rapidement. Ces carburants ne nécessitant pas de changer les véhicules, ils constituent une bonne alternative pour opérer une transition énergétique progressive. N’étant pas distribuées par les filières classiques (stations publiques), il est indispensable de prévoir de faire le plein au dépôt.
Les technologies de rupture
Nombreuses et plus durables à long terme car très peu ou pas polluantes, ces énergies en sont à différents stades de développement :
• Le gaz naturel comprimé (GNC)
• Le bioéthanol ED95
• La solution électrique
• Les véhicules hybrides
• Le GNL (gaz naturel liquéfié)
• L’hydrogène et la pile à combustible
Leur application dans le domaine des autocars reste à l’heure actuelle très limitée voire inexistante : les constructeurs ne fabriquent pas toujours de modèles de cars adaptés. Les infrastructures sont également peu développées (stations d’approvisionnement, stations d’entretien et de réparation). L’investissement de départ est donc important et nécessite de prendre en compte plusieurs facteurs, comme l’approvisionnement, l’autonomie, afin de faire le choix le plus adapté au type de transport réalisé (urbain, avec arrêts fréquents, longues distances…).
=> l’électrique et l’hybride sont idéals pour de petites distances (trajets interurbains, scolaires…).
=> le gaz répond aux besoins d’autonomie pour de longues distances.
Le mix-énergétique : la solution pour le transport en autocar ?
Aucune de ces énergies ne peut remplacer complètement le diesel sur l’ensemble des activités de transports en autocar. Il convient donc de ne pas se tourner vers une filière énergétique unique, qui risquerait de diminuer les capacités de transport. Chacune de ses alternatives possède ses atouts et représente l’avenir du transport. Le « mix-énergétique » doit donc être un principe incontournable de la transition énergétique pour les autocars.
En attendant que ces différentes technologies se développent suffisamment pour proposer des applications concrètes dans le transport en autocar, c’est vers le GTL et le biocarburant HVO que les autocaristes peuvent se tourner pour opérer leur transition énergétique en douceur.
Consulter le rapport de la FNTV